Je suis sociologue, chercheure, essayiste et consultante.
Afro-Indo-descendante martiniquaise, Caribéenne, ancrée dans sa culture, je suis Docteure en sociologie (section 19 : sociologie et démographie).
Diplômée de l’Université Paris VII-Jussieu, j’ai consacré ma thèse à l’étude comparative de l’identité sociale des trois principaux groupes ethniques qui cohabitent en Martinique : les Noirs, les Indiens et les Békés.
Dans le cadre de mon activité de chercheure, j’explore la colonialité des liens qui unissent les (post-) colonies antillaises et l’Afrique de l’Ouest à la France, et les séquelles de ces liens sur les identités des peuples dominés. Mes recherches ont ainsi pour cadre théorique les Postcolonial Studies qui ont encore du mal à se faire une place dans le monde de la recherche française et antillo-guyanaise. Le paradigme des relations raciales – structuré par l’École de Chicago – est le modèle théorique qui sous-tend mes travaux de chercheure (aujourd’hui indépendante).
Sociologue : plus qu’un métier, une passion
Femme de conviction, ma détermination demeure intacte malgré les attaques racistes, coloristes et sexistes que je continue à subir. Je me bats pour avoir le droit d’exercer mon métier le plus librement et rigoureusement possible, en professionnelle engagée et probe. Sociologue active, je travaille et j’écris pour aider à la réhabilitation de l’histoire Kamite, comme je l’ai fait au début de ma carrière pour la composante indo-descendante de ma société.
Je respecte mon métier auquel je voue une vraie passion ! C’est par ce biais que je me sais utile à ma société, à mon peuple et aux miens. C’est ainsi que j’exploite au mieux mon potentiel. Je suis sociologue, parce que j’ai le souci des autres et parce que la grande Histoire des relations humaines me passionne.
Je porte un très grand intérêt à la condition des racisés Africains et Afrodescendants où qu’ils se trouvent dans le monde.
Objets d’études
Mes objets d’étude privilégiés sont :
- La condition sociale, politique, économique des Afrodescendants de la
Caraïbe et des Africains de la zone dite “francophone” ;
- Les séquelles psychologiques de la Traite Négrière Transatlantique (TNT) ;
- Les pratiques esthétiques et le traitement du corps chez les Kamites ;
- Les liens entre le continent africain et sa diaspora
- Les héritages anthropologiques de l’Afrique dans la Caraïbe ;
- L’évolution sociologique de la composante indodescendante de la Caraïbe…
Je suis particulièrement satisfaite, malgré mon isolement professionnel et le manque de moyens logistiques et financiers, d’avoir pu mener à bout – et de les poursuivre – mes travaux sur l’identité et sur des thématiques inédites, jusqu’alors inexplorées, telles que la culture de l’entraide ; l’esthétique de maltraitance ; les formes de discriminations et de racisme auxquelles les Kamites se trouvent confrontés ; les héritages africains des sociétés afrocaribéennes…
Mes publications actuelles portent sur les différentes facettes de la culture afro descendante, mais également sur les problématiques indodescendantes des sociétés dites antillaises (Guadeloupe, Martinique).
Enseignements et formations
Dans le domaine de l’enseignement, j’ai une expérience élargie des publics universitaires, para-universitaires et extra-universitaires, tout autant que des publics en formation académique et professionnelle, en France, en Allemagne, aux Antilles. Mes enseignements attirent des passionné.e.s qui cherchent à (se) comprendre l’Histoire, l’anthropologie, la sociologie, la psychosociologie, l’ethnologie (toutes les sciences humaines plus globalement). Actuellement, du fait des formations mises au point par moi-même, et que je dispense en présentiel ou en e-learning, je touche un public décidé à investir personnellement dans sa quête de connaissance et de (ré)appropriation de son patrimoine culturel et anthropologique.
Mes principaux enseignements universitaires en sociologie ont été :
- La sociologie générale ;
- La sociologie du travail,
- La sociologie de la famille et de l’urbanisme ;
- La méthodologie de la recherche scientifique ;
- Les relations interculturelles.
En ma qualité de chercheure, formatrice et conférencière indépendante aujourd’hui, mes principaux centres d’intérêt portent sur l’anthropologie culturelle de l’Afrique et de la Caraïbe. Je suis régulièrement invitée à l’étranger du fait de l’originalité des problématiques que j’explore. Mes auditeurs, téléspectateurs et lecteurs me convainquent de la nécessité de mes travaux de recherche. Par ces travaux, j’ai acquis une reconnaissance qui dépasse amplement le cadre géographique martiniquais. Combien de fois m’a-t-on parlé de prises de conscience en lien direct avec mon activité de chercheure engagée ! Le commentaire ci-dessous en est un témoignage-type :
Voilà à mon sens, un livre incontournable pour tous ceux et toutes celles qui s’intéressent de près à l’évolution de l’esthétique afro-caribéenne. Peau Noire, Cheveux Crépus est un ouvrage qui analyse de manière poignante la question de l’identité afro caribéenne en remontant au temps les plus anciens et nous permet de comprendre pourquoi les canons de beauté afro-caribéens contemporains sont ce qu’ils sont à notre époque. Cette mine d’informations a été écrite par Juliette Sméralda, docteure en sociologie et actuellement attachée temporaire d’Enseignement et de Recherche à l’université Marc Bloch, Strasbourg II. À la fois sociologique et ethnologique, la réflexion de l’auteure aborde l’esthétique corporelle afro-caribéenne via les thèmes de l’interculturalité et de la sociologie de la dominance. Un véritable chef-d’œuvre disponible aux éditions Jasor, à lire absolument… (À propos de Peau noire… Site modepass.com : Un ouvrage à lire absolument…… By BTwix Nice cosmétique ethnique littérature What is it ?)
Une sociologie engagée
« Je suis une femme engagée qui développe une approche scientifique rigoureuse dans ses différentes activités, sans s’interdire d’afficher son engagement. »
Je ne crois pas en la neutralité scientifique de l’universitaire, ni en celle d’aucune catégorie d’acteurs et de pensée. Les sciences humaines ne sont ni froides ni neutres, ni même en dehors du système de domination institué dans les sociétés modernes. C’est la raison pour laquelle la question de la domination est au cœur de mon activité de chercheure. Un paradigme que j’ai exploré dans la série de travaux que j’ai menés sur le « corps noir » et sur l’esthétique de maltraitance que lui imposent les sociétés occidentales et capitalistes modernes. Mon ouvrage Peau noire, cheveu crépu (Jasor, 2004) avait pour objectif d’illustrer cette question de la domination à travers des pratiques esthétiques dont le sens échappe à la plupart des sujets… Les très nombreux témoignages reçus de mes lecteurs/trices m’ont convaincue que mon hypothèse de travail était entièrement fondée…
Des témoignages gratifiants
- « Chère Madame Smeralda, je me permets de vous écrire pour vous exprimer toute mon admiration pour vos travaux de recherche approfondis sur le cheveu crépu et votre expertise en sociologie de la beauté noire. Votre capacité à déchiffrer les enjeux sociaux et culturels liés à l’identité capillaire dans les communautés afro-descendantes m’inspire profondément. Je suis actuellement en phase de rédaction d’un mémoire universitaire qui se propose d’explorer le mouvement Nappy, en mettant un accent particulier sur ses implications socioculturelles et son impact sur les perceptions de l’identité et de la beauté au sein des communautés noires. Votre expertise constituerait une contribution inestimable à cette étude, et je serais honorée si vous acceptiez de répondre à trois questions qui enrichiraient significativement mon analyse… » Sandrine
- « Bonjour Mme Smeralda,
Votre œuvre tout entière est la base de mon documentaire. Vous m’avez permis de trouver ce qui ne tournait pas rond chez moi.» David
- « Bonjour Mme Smeralda. J’ai fait l’acquisition de votre livre “l’Indo-Antillais entre Noirs et Bekés” que je trouve remarquable. Il met en lumière les rapports historiques, actuels entre les groupes composants notre société. »
- « Bonjour Mme Sméralda,
C’est avec un réel plaisir que je vous fais part de ces quelques mots.
j’ai beaucoup apprécié le débat sur l’estime de soi des Noirs.
En fait, je vous félicite pour ces explications claires et compréhensibles.
Vous faites un travail formidable.
Je vous encourage à poursuivre vos recherches.
Vos recherches sont très profondes.
Ces reconstructions nous mettent en valeur et nous rendent fiers d’être Noirs. Merci merci, il faut des gens comme vous pour mettre en valeur nos origines, nos spécificités…
Je vous souhaite beaucoup de courage. » Jean-René de Marie-Galante.
« La culture de l’entraide, un super livre qui m’a beaucoup aidé pour mon mémoire de DNSEP, merci beaucoup pour votre travail ».
Un média éducatif
Depuis une quinzaine d’années, j’anime bénévolement une émission intitulée Raison pratique, à caractère pédagogique, sur la chaîne de télévision privée ZoukTV. Dans mes émissions, en compagnie de mes invités, je cherche à sensibiliser prioritairement les Afrodescendant.e.s, Africain.e.s et Caribéen.ne.s aux problématiques qui les concernent. J’utilise cette émission comme une plateforme de diffusion de mes recherches et études sociologiques, afin de pallier à leur déficit en savoirs et connaissances les concernant en propre, et à ceux de l’Éducation et de la Formation professionnelle.
⏩ Toutes les vidéos de ces émissions sont à visionner sur ma chaîne YouTube : Juliette Sméralda officielle : @juliettesmeralda1398
Une profession de sociologue entre reconnaissance et discriminations
La valeur scientifique de mon activité de sociologue et chercheure est pleinement reconnue. Je suis sereine à ce sujet. Toutefois, bien que qualifiée par le Conseil National des Universités (CNU) durant plus d’une décennie, je n’ai pas obtenu de poste d’enseignante-chercheure à l’université des Antilles. Des discriminations innommables, et la mainmise de clans sur les institutions-clés de l’université sont responsables de cette situation, contre laquelle je n’ai pas cherché à lutter, ne disposant de la protection d’aucun cercle de pouvoir, et n’étant pas disposée par ailleurs à faire allégeance à ces cercles de pouvoir qui s’intéressent peu à la compétence de celles et ceux qui entérinent de telles dérives.
Je suis consciente du caractère innovant de mon activité de chercheure, qui a inspiré, et inspire encore certaines branches de la sociologie – notamment celle du corps et de l’esthétique – qui sont à l’origine du mouvement de retour au naturel auquel l’on assiste actuellement, notamment dans le monde universitaire, mais également à un intérêt bien plus large développé autour des questions esthétiques, et raciales que j’appréhende en me basant sur les théories de l’École de Chicago, qui reste le paradigme que je continue à explorer dans mon activité de chercheure. .
Mes six ouvrages sur l’esthétique capillaire demeurent une importante ressource pour le corps enseignant, les étudiants, et tous ceux qui, dans l’univers extra-académique, s’intéressent à cette problématique.
Beaucoup de travaux entrepris en master et en doctorat sur les questions identitaires en lien avec le défrisage des cheveux crépus, le blanchiment de la peau, la domination et le racisme, s’inspirent de mes recherches et publications. Celles-ci ont considérablement élargi le champ et l’angle d’approche des problématiques abordées jusque-là par le corps enseignant…
L’impact de Peau noire, cheveu crépu
Librairie Tamery Sematawy Maât présenté par Covi Gomez
TV5 Grand angle : https://youtu.be/YOWmVNTfJL0?si=JR1_al35hqh3EWXb
Sur Peau noire cheveu crépu
Blog Black & Curly (Peau noire cheveu crépu)
⏩ Entretien avec Juliette Sméralda
Peau noire, cheveu crépu se range aujourd’hui parmi les classiques de sociologie. Fruit de longues années de recherches, cet ouvrage incontournable a beaucoup influencé le monde de la recherche et le milieu estudiantin. De nombreux médias (presse et audiovisuel) se sont ensuite intéressés à la problématique, mais également des associations, des industriels, des professionnels des cosmétiques et de la coiffure, etc.
En sus du grand retentissement qu’il a eu dans la diaspora africaine et afro descendante, sa présence régulière dans les médias et sur les réseaux sociaux légitime son classement parmi les classiques de sociologie, dans l’espace dit francophone, où il s’agit de valoriser l’image d’une femme noire kamite qui assume la texture « naturelle » de sa chevelure, l’objectif étant de renforcer l’identité subjective et sociale des Kamites dans le monde.
Un chemin semé d’embûches
Malgré ma volonté de répondre aux sollicitations de nombreux étudiants, la politique d’exclusion menée par la direction de l’Université des Antilles – plus spécifiquement par la Faculté des Lettres et Sciences humaines – ne m’a pas permis d’obtenir un poste grâce auquel j’aurais pu encadrer leurs travaux.
Je vis cette adversité permanente et violente en acceptant ses conséquences désastreuses pour ma carrière universitaire qui a été sabotée. Malgré tout, axée sur les orientations professionnelles et l’éthique que je me suis fixées, je reste fidèle à mes engagements et à mes idéaux de justice sociale, à mes valeurs morales, humaines et politiques. Des valeurs qui font la promotion d’une société plus humaine, moins égoïste ; plus soucieuse du collectif et d’une répartition plus égalitaire des ressources disponibles. La fidélité à ces valeurs et leur affirmation constante dans mes différentes activités ont découragé toutes les tentatives de corruption à mon endroit.
Malgré les embûches, de nouvelles opportunités s’offrent à moi grâce à mon activité de conférencière, de chercheure, d’essayiste et de formatrice indépendante. Mes recherches et mes écrits répondent bien à un besoin. Cela fait de moi une sociologue reconnue ; une reconnaissance que je reçois avec gratitude.
Mon parcours professionnel
Quelques points clés, depuis l’obtention de mon doctorat en sociologie :
Cursus académique
- Maîtresse de Conférences associée à l’université des Antilles.
- Chargée de cours à la Fachhochschule d’économe d’Augsbourg, en Bavière.
- Qualifiée en Sociologie par le Conseil National des Universités (CNU) pendant 12 ans, renouvelée tous les quatre ans (c’est à partir de cette qualification difficile que l’on peut postuler au concours de recrutement de Maître de conférences et de professeur). Mes candidatures ont été “égarées” ou écartées arbitrairement par les clans auxquels je fais allusion plus haut.
- Chargée d’enseignement et Attachée Temporaire d’Enseignement et de Recherche en sociologie (ATER), au département des SSPD (en sociologie) de l’Université Marc Bloch, Strasbourg II.
- Chargée d’enseignement à l’Université des Antilles, pôle Martinique, puis enseignante vacataire au service de la Formation continue (IUFC) et à l’UTL de L’UAG et de l’UA.
- Chargée de cours au CNAM (Centre National des Arts et Métiers) et dans plusieurs structures para universitaires de formation d’adultes associées à des universités françaises (AMDOR, ADN FORMATION, IFMES versus Paris 8 ; Université de Grenoble Alpes, Grenoble, IAE Université Robert Schuman de Strasbourg…).
- Chercheure associée à des laboratoires de recherche en Sciences Humaines et Sociales : Laboratoire Culture et sociétés en Europe (UMR 7043 du CNRS ; CEREGMIA ; GEREC.
- Codirection du Groupe d’Études Interdisciplinaires et Enquêtes (MDEV 98E), sur le thème des Discriminations Ethniques au logement et au travail (Université Marc Bloch, Strasbourg II).
- Associée au projet CIERA (Centre Interdisciplinaire d’Études et de Recherches sur l’Allemagne), d’études sur le Genre.
- Ex-Membre du groupe de recherche « La microfinance dans la Caraïbe » de l’Université des Antilles, associé au Laboratoire d’économie d’Orléans, de l’UMR 6121 du CNRS ;
- Ex-Membre de l’Association Internationale des Chercheurs Francophones en Microfinance (AICFM) d’Orléans.
- Ex-Membre experte au Comité scientifique de la Revue Lapeaulogie de sciences sociales et humaines (Université de Rennes), dont j’ai coordonné le N° 1, qui porte sur « Le blanchiment de la peau humaine » (www.lapeaulogie.fr / https://lapeaulogie.fr/numero-un/).
- Membre du groupe de travail Experts à la commission chlordécone de la Haute Autorité de Santé (actuellement)
- Directrice de l’APICEF (Association pour l’Insertion par la Culture et la Formation)
Activités professionnelles
Mes recherches ont donné lieu à des publications sur les thèmes du racisme, des discriminations raciales, interculturelles et sur les relations asymétriques entre dominants et dominés.
Publications d’articles dans des revues scientifiques et universitaires :
- Revue des sciences sociales de l’Université Marc Bloch Strasbourg.
- Variations sur la peau, collection Le corps en question, S. Héas, L. Misery (dir.).
- Cahiers de sociologie économique et culturelle, revue internationale, N° 37-38 et 49, accessibles sur le site Persée.
⏩ Articles à consulter sur mon site
Contribution à des ouvrages collectifs universitaires publiés chez :
- L’Harmattan.
- PUC/L’Harmattan
- Les Cahiers de sociologie économique et culturelle (revue internationale)
- Revue des Sciences Sociales
- GRILAUP, Presses Universitaires de Perpignan.
- Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande.
- Presses Universitaires de Perpignan
- Les cahiers du Patrimoine
- L’Harmattan, collection « Le corps en question »
- Presses Universitaires de Nancy
- Argol éditions.
- Edition Kiyikaat
⏩ Ouvrages collectifs à consulter sur le site Persée
Participation à des colloques et congrès en Martinique, en France, en Europe (Belgique, Suisse, Italie), au Canada, en Haïti…
Interviews en France et à l’internationale :
- Magazines français, canadiens, belges, italiens (Le Monde, Le Monde Afrique, Le Point, France culture, Mediacongo, francetv info,Jeune Afrique).
- Télés (TV5Monde, Elle Belgique, Marie-Claire, Le Figaro, l’Express ; des télés telles que TV Monde (64’ Grand angle), France 24, France Ô, Canal 10, Guadeloupe et Martinique 1re).
- Radios (Radio-Canada, Radio Apal, Radio RLDM…).
⏩ Toutes mes interviews et vidéos sont à visionner sur le site www.juliettesmeralda.com
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