L’impact du racisme sur l’estime de soi des Noirs

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« Que signifie dire que les structures sociales sont incorporées ? D’où nous viennent nos visions et nos conceptions de la vie, des gens, des choses, etc. ? D’où vient la façon de penser le monde chez les Noirs Kamites ? Comment l’environnement qui n’est pas une construction autonome, mais une émanation de la société, s’inscrit-il en eux ? Comment intériorisent-ils l’extériorité ?

En dehors de la dimension arbitraire du racisme de domination qui est interrogée dans le corpus de cette étude, il existe des choses qui donnent accès à soi, et il importe de les connaître. Généralement les Kamites ont du mal à répondre à la question « Qui suis-je ? » Ils y répondent « J’ai » le plus souvent.

Ont-ils conscience, lorsqu’ils parlent d’estime de soi, de parler de l’intime ? Sont-ils connectés à eux-mêmes ? Sont-ils à l’écoute de leurs émotions ? De ce qu’ils pensent de la situation dans laquelle ils sont ou bien sont-ils plutôt dans le questionnement : « mais qu’est-ce que les autres vont penser de moi ? » « Qu’est-ce qu’ils vont dire ? » « Comment vont-ils me regarder ? » s’écartant ainsi de leur propre mitan et ainsi, de toute centralité importante, tétanisés par le regard des autres auxquels ils cèdent leur place ; ceux-là même qui les envahissent et les privent de soi-même. Sont-ils même jamais véritablement centrés sur leur propre réalité de colonisés qui s’éternise ?

La conquête de l’estime de soi exige que le sujet sorte de sa zone de confort, qui est un inconfort en l’occurrence, pour s’ouvrir à de nouveaux horizons. Cette démarche doit être soutenue par la volonté de se renforcer et de prendre les rênes de sa vie ; de mettre au service de son projet une personnalité équilibrée, capable de tenir le cap. C’est en effet vissé au corps que l’estime de soi est un outil important dans la mise en œuvre du projet de conquête de sa place dans sa société, dans son pays, sur son continent ; dans le monde plus largement, en imposant le respect…

N’oublions pas, pour paraphraser W.A. Visser’t Hooft (1954) qu’aucun peuple digne de ce nom ne saurait accepter indéfiniment de n’avoir aucune part à l’organisation politique, sociale, et économique de son pays et/ou de son continent, alors qu’il s’agit de ses intérêts et de son avenir.